TRIBUTE TO JIMMY SMITH

Comment avoir 45 ans de carrière à 53 ans ? En étant fils de musicien bien sûr. Mais aussi avoir comme paternel un patron de club de jazz et de blues à Buffalo, État de New-York, qui accueille les meilleurs performeurs de la note bleue dans les années 60, en résidence ou en tournée. Mais surtout, avoir de naissance un talent fou, une dextérité multivoque, capable de manier le manche, tripoter les claviers et chanter haut, fort et bien. Judge Kenneth Peterson alias Lucky est ce genre de musicien : surdoué, fantasque, complet. Une jeunesse dans les jambes de Muddy Waters, Buddy Guy ou de Willie Dixon mais aussi quelques cours et sessions de claviers avec Jimmy Smith, orfèvre de l’orgue hammond, modèle B-3, tête de proue du label Blue Note dans les glorieuses années 60. Après de multiples tournées guitares en main, c’est cet héritage qu’il a choisi de développer aujourd’hui assis devant ses claviers. Un « Tribute To Jimmy Smith » déjà rodé depuis deux ans sur les plus grandes scènes et gravé sur disque en octobre 2017. Entouré d’un trio d’experts en swing, Lucky Peterson déploie sa science et son patrimoine inné pétri de blues et de jazz. Un guitariste qui joue du piano, qui prend le micro quand ça lui chante et qui perpétue avec classe le patrimoine immatériel d’une musique qui se régénère sans cesse et avec force.

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